22 mai 1920 – 25 août 1944
Naissance – Famille
André, François, Lucien DANGLADE est né à Bourges dans le Cher le 22 mai 1920. Ses parents sont Jean Laurent DANGLADE et Mathilde Virginie MARCHAND. La famille DANGLADE est installée depuis longtemps à Pessac. Son grand-père, François Danglade, a été conseiller municipal et adjoint au Maire de Pessac.
Enfance – Jeunesse – Etudes – Loisirs
École primaire de Pessac
Études secondaires au lycée Michel Montaigne de Bordeaux où il obtient le brevet puis le baccalauréat.
De formation littéraire classique ses auteurs préférés sont Stéphane Mallarmé et Paul Valéry.
Ses loisirs sont la poésie et la musique.
Carrière
Une vocation première : la Radio
Son souhait était de faire carrière dans la Radio, mais quand il voulut rentrer à l’École Spéciale, les occupants jugèrent prudent de la faire fermer en 1941.
Un choix : l’Enseignement
L’orientation Radio étant fermée, il se dirigea alors vers l’enseignement primaire en devenant instituteur public.
Sa première affectation a été Bayeux dans le Calvados. Il a beaucoup apprécié cette Normandie aux paysages si reposants dont il parlera plus tard avec ses compagnons qui admiraient cette région. Il profitait de la proximité de Caen pour y aller très souvent entendre des concerts symphoniques dont il était amateur.
Les amis
Les amis d’enfance :
Parmi les amis d’enfance il faut faire une place particulière à Lucien NOUHAUX. Cette « amitié solide qui n’est possible qu’en ce temps de la vie où les impressions sont neuves et pures, où les duretés de la lutte ne les ont pas encore salies » va sceller leur destin commun dans la Résistance. « Et surtout Lucien (futur « Marc ») et André (futur « Dréan ») étaient deux jeunes hommes honnêtes dans toute la force du terme. » (René BIGOT)
André connaissait donc bien la famille NOUHAUX qu’il fréquentait à Cestas.
On notera aussi la présence d’Henri LAFON.
La personnalité
André « était un jeune homme très doux, très réservé, il semblait froid : on eut dit d’un homme du nord. Il apportait dans tous les actes de sa vie une réflexion, nous pourrions dire une sagesse peu commune à cet âge, temps des enthousiasmes souvent irraisonnés. Il ne faisait pas de bruit, semblait effacé. Mais il était doué d’une singulière constance. Son père me disait que jamais il n’écoutait la Radio britannique, car dès juillet 1940, il avait pressenti la victoire alliée et point n’était besoin de venir devant le micro pour remonter un moral qui ne faiblissait jamais même dans les temps les plus désespérés. » (René BIGOT)
Le décès
Dressé le 26 août 1944 sous le n° 243 des registres de l’État Civil de la commune de Pessac par Paul Decombe, adjoint au maire, officier de l’État Civil par délégation, cet acte indique qu’André, François, Lucien Danglade est décédé le 25 août 1944 à 4 heures en son domicile, 17 avenue des Marronniers et porte la mention « Mort pour la France ».
Les funérailles
Le lundi 28 août 1944, jour de la libération de Bordeaux, un cortège formé à son domicile avenue des Marronniers, constitué d’un corbillard, couvert de fleurs, tiré par un cheval se dirige vers la Place de la mairie et l’église.
Au cimetière de Pessac le Docteur Marcade, Maire, prononce un hommage à André dit Dréan et présente ses condoléances à son père, à son frère Jacques, à sa mère et à Jacqueline Dumarchat, sa fiancée.
André est inhumé dans le caveau de la famille Danglade.
L’heure du bac au lycée Montaigne entouré
d’henri Lafon (à droite) et de Lucien Nouhaux (à gauche)
André Danglade, Henri Lafon,
Jannette Nouhaux (sœur de Lucien), Lucien Nouhaux
acte de décès
Le cortège funéraire
Dans les rues de Pessac
Le discours du Maire au cimetière de Pessac
Les condoléances à la famille