Si le Peugue m’était conté …
NOÈS – LA FERME EXPÉRIMENTALE
Quelques notes sur cette ferme, dont l’implantation fut décidée en application d’un arrêté royal de 1761, favorisant le défrichement des terres libres du royaume pour éviter la disette du grain.
Cet arrêté fut pris pour limiter en Guyenne, particulièrement en bordelais, la monoculture viticole et provoquer ainsi la création de cultures céréalières assorties de moulins.
Jacques Alexandre Laffon de Ladebat fut à l’origine de la Ferme Expérimentale et du moulin subsistant et son fils, André Daniel,et son épouse, née Julie de Bacalan, contribuèrent à, la développer jusqu’à sa vente en 1811.
Construite près du quartier de Noès, aux abords des berges du Peugue, afin de permettre l’implantation d’un moulin, cette ferme fut l’objet d’un important défrichement de la lande la plus proche des Graves de Bordeaux.
Le moulin de Noès
Elle produisait du grain, élevait des vers à soie nourris avec ses mûriers et formait des valets de ferme.
Une réserve à poissons, entourée de belles pierres plates, servait de supplément de réserve d’eau au moulin.
Au début du siècle, c’était encore une exploitation florissante avec une importante laiterie.
De son passé de sériciculture, il existait encore de nombreux mûriers dans la cour d’honneur.
En 1946, il restait deux corps d’habitations comprenant quatre logements, une étable et le moulin. Elle fut détruite en 1970. Il n’en reste aujourd’hui que le moulin dit de Noès sur le cours du Peugue.